Comment les Canadiens peuvent-ils atteindre le bien-être financier

Traduit en français par Alanna Hillier-Bell, Jocelyne Belanger et Caroline Arseneau.

Des facteurs externes, comme le prix des logements, jouent un rôle dans la détermination de la prospérité financière , mais les habitudes d’une personne permettent également de prédire dans quelle catégorie de bien-être se situe-t-elle. 

Selon Adam Metzler, professeur adjoint au département de mathématiques de l’Université Wilfrid Laurier, toute personne se retrouve dans une des trois catégories suivantes du bien-être financier : soit elle est soumise à des pressions pécuniaires, soit elle tente de dépasser un impact budgétaire ou bien elle est à l’aise avec sa situation matérielle.

Celles qui subissent des pressions substantielles ont tendance à être moins capables de s’adapter aux obstacles financiers imprévisibles. 

Metzler explique à propos de ces personnes : « si votre salaire était retardé d’une semaine, vous auriez beaucoup de mal à faire face à vos obligations ou à trouver 2 000 dollars en cas d’urgence ». 

Les personnes à l’aise financièrement se situent à l’autre extrémité du spectre du bien-être, parce qu’elles sont moins susceptibles d’être sérieusement affectées par des facteurs de stress financier imprévisibles. La catégorie de ceux qui dépassent un impact financier représente le juste milieu entre le stress et le confort matériel. 

Les Canadiens se répartissent à peu près également entre ces trois catégories. 

« Pendant une période de dix ans, nous avons trouvé qu’environ un tiers des Canadiens se trouvaient dans chaque groupe, ce qui était très surprenant en considérant que, dans le groupe observé, quasiment 90% de gens avaient des emplois à temps plein, » dit Metzler

Metzler a noté que certains éléments comme l’âge et le revenu par ménage n’influencent pas nécessairement dans quel secteur l’individu se retrouve sur l’échelon de la prospérité financière.

« Les difficultés financières sont moins probables pour les familles qui ont un revenu par ménage plus élevé. En revanche, il y avait toujours environ 20% des familles avec des revenues ménagères au-dessus de 150,000 de dollars, ce qui représente le double de la médiane au Canada, mais qui sont toujours en difficultés du point de vue financier et ne peuvent pas gérer un retard d’une semaine, » explique Metzler.

Les mêmes statistiques peuvent s’appliquer à la population canadienne lorsqu’elle vieillit. La probabilité de se sentir financièrement à l’aise est plus grande pour les gens qui se trouvent dans un segment démographique plus âgé, « en revanche, on ne peut pas dire que les “baby-boomers” maitrisent complètement leurs finances et la génération du millénaire ne le fait pas. »

Ce fait peut être encourageant car « si les finances ne dépendent pas de la démographie, cela indique que le bien-être financier peut être contrôlé par les individus. »

Les individus ne peuvent pas toujours contrôler leur salaire, et certainement pas leur âge, mais ils peuvent maitriser des aspects comme « leurs dépenses, leurs économies et leurs dettes, » dit Metzler.

« Avoir moins de dettes, économiser davantage et dépenser moins contribuera à un état financier supérieur. En général, peu importe la valeur de son salaire, ces aspects sont au pouvoir des individus. »

Metzler a expliqué qu’il y a quelques inquiétudes qu’une tendance positive d’inflation et des taux d’intérêts « peuvent positionner plusieurs personnes au bas du barème. »

Cependant, même un facteur externe comme les taux d’intérêts peut avoir un lien avec le niveau des dettes d’un individu.

« Si vous avez beaucoup de dettes, vous êtes surtout exposé aux résultats des taux d’intérêts » dit Metzler. 

En plus de la surveillance de leurs dépenses, épargnes et dettes, Metzler conseille aux que gens de rechercher des programmes que leurs employeurs pourraient offrir, afin d’économiser plus efficacement.

Les preuves, dit Metzler, « montrent que les gens qui économisent et créent un compte d’épargne d’urgence ont tendance à être plus aisés financièrement, en général.»

Un bon exemple d’un programme qui aide les individus à y parvenir est celui de l’Association canadienne de la paie nommé Se payer en premier. 

Le programme garantit qu’après avoir reçu un salaire « une partie de l’argent a été retirée et mise dans un type de compte d’épargne ».

Metzler conseille aussi d’utiliser un service que l’Association canadienne de la paie offre gratuitement nommée l’évaluateur de la santé financière.

Les individus peuvent visiter https://financiallyfit.ca/ et trouver de quel groupe ils font partie en termes de leur bien être financier.  

Profiter des programmes et des outils comme ceux-ci, ainsi que la surveillance des habitudes des individus, est crucial afin d’atteindre le bien-être financier.


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